La franchise Pokémon : du phénomène culturel à l'empire économique mondial

La franchise Pokémon : du phénomène culturel à l'empire économique mondial

20 août 2025
15 min

Introduction

Depuis plus de 25 ans, Pokémon n’est plus seulement une série de jeux vidéo : c’est un véritable empire du divertissement. La licence Pokémon a généré un chiffre d’affaires astronomique, cumulant désormais plus de 100 milliards de dollars de ventes mondiales. Rien qu’en 2023, The Pokémon Company a recueilli 10,8 milliards de dollars de revenus sous licence, portant le total cumulé à 91,6 milliards de dollars. Ces sommes ont bondi en 2024, avec environ 12 milliards de dollars supplémentaires, plaçant la franchise Pokémon au sommet des franchises médiatiques les plus lucratives de l’histoire. Cette success-story s’explique par la diversité de l’univers Pokémon, qui irrigue simultanément le jeu vidéo, les produits dérivés, l’animation, le cinéma et le commerce de détail. Dans les paragraphes qui suivent, nous explorerons en détail ces retombées économiques massives : d’un côté les ventes et téléchargements de jeux, de l’autre les cartes à collectionner et produits dérivés, sans oublier la diffusion médiatique et la distribution dans les magasins physiques et en ligne.

Jeux vidéo et applications mobiles

Pokémon est d’abord né comme un jeu vidéo, et son impact économique sur l’industrie du jeu est colossal. Au total, plus de 489 millions d’unités de jeux vidéo Pokémon ont été écoulées dans le monde, sans compter les téléchargements mobiles. Chaque nouvelle génération de jeux (sur consoles Nintendo ou plateformes mobiles) crée ainsi un pic de ventes et stimule l’écosystème économique. À titre d’exemple, Pokémon Écarlate et Violet (sorti en 2022 sur Switch) est devenu l’un des jeux les plus vendus de Nintendo, et l’annonce d’une prochaine suite alimente d’ores et déjà le marché.

Par ailleurs, la licence investit massivement le mobile : le phénomène Pokémon GO (Niantic) a été téléchargé plus de 640 millions de fois et a généré plus de 5 milliards de dollars de revenus cumulés depuis son lancement. Pokémon GO reste régulièrement mis à jour et entretient une base d’utilisateurs très active dans le monde entier. En 2023, The Pokémon Company a également lancé Pokémon Sleep, un jeu mobile sur le suivi du sommeil qui a généré quelque 100 millions de dollars dès sa sortie. Au total, cinq jeux mobiles importants de la franchise (Pokémon GO, Sleep, UNITE, Café ReMix, et Pokkén Tournament DX) bénéficient d’un support et d’une promotion continus.

Depuis 2001, la Pokémon Company (coentreprise de Nintendo, Game Freak et Creatures) publie tous les jeux Pokémon au Japon, tandis que Nintendo et ses filiales prennent en charge la distribution et la co-édition à l’international. Cette organisation éditoriale génère des royalties et des ventes de consoles additionnelles : chaque nouveau jeu Pokémon convainc des millions de joueurs d’acquérir ou de renouveler leur console (Nintendo Switch, etc.). Ainsi, l’industrie du jeu vidéo profite directement de l’essor de Pokémon, tant sur le plan des ventes physiques que des revenus numériques issus des boutiques en ligne.

Cartes à collectionner et produits dérivés

Le marché des produits dérivés représente une part majeure de l’empire économique Pokémon. Le plus marquant est sans doute le succès du Jeu de Cartes à Collectionner (TCG). Selon The Pokémon Company, la production totale de cartes Pokémon dépasse aujourd’hui 75 milliards d’unités. Cette industrie connaît une expansion fulgurante : rien que pour l’exercice 2023-2024, 64,8 milliards de cartes ont été créées, soit une hausse de 11,9 milliards en un an (18 % de tous les Pokémon jamais produits). L’engouement pour les cartes est tel que les collections d’adultes (« kidultes ») dopent le marché du jouet. En Europe, ces fans adultes ont représenté près de 31 % du chiffre d’affaires du secteur jouet en 2024 (soit 4,6 milliards d’euros pour les « kidultes »).

Les confinements liés à la pandémie ont d’ailleurs ravivé l’intérêt pour les cartes Pokémon, trouvées dans les greniers ou achetées en ligne, ce qui a ravivé les cœurs des collectionneurs. Le succès est tel que des extensions comme « Évolutions », « Prisme Étoile » ou « Destins Ancestraux » s’arrachent en quelques minutes, et les cartes rares peuvent atteindre des prix extravagants en seconde main.

En outre, Pokémon est un poids lourd du merchandising mondial. Dans les rayons de jouets, les produits sous licence Pokémon (peluches, jeux de société, figurines, vêtements, etc.) figurent parmi les plus populaires. En France, la part des produits sous licence est passée à 26,9 % des ventes totales de jouets en 2024 (contre 24,9 % l’année précédente), et Pokémon fait partie du top 5 des franchises préférées des consommateurs. À l’échelle mondiale, The Pokémon Company a amassé 10,8 milliards de dollars de revenus liés au merchandising en 2023, portant le total cumulé des licences Pokémon à 91,6 milliards de dollars.

Ces chiffres incluent évidemment les milliers de références (peluches Pikachu, cartes rares, produits fashion, accessoires) vendues chaque année dans les magasins spécialisés et sur internet. Par exemple, la boutique en ligne MontDescartes importe directement du Japon des boosters et des cartes Pokémon exclusives introuvables en Europe : voir le catalogue Pokémon Japonais. Les éditeurs de jouets et de papeterie (Hasbro, Mattel, Jazwares, Tomy…) génèrent ainsi des revenus colossaux grâce à la licence.

Médias, commerce et distribution

Au-delà des jeux et des produits physiques, l’univers Pokémon irrigue aussi le secteur des médias et de la distribution. La série animée Pokémon, incarnée par le héros Sacha/Ash et son Pikachu, est diffusée dans plus de 190 pays, générant d’énormes revenus publicitaires et de licence. À la télévision et en streaming (Netflix, etc.), les nouveaux épisodes et anciens classiques alimentent un vaste public multigénérationnel. Cet ancrage télévisuel assure la promotion globale de la marque et crée de nouveaux spectateurs.

En parallèle, plusieurs longs-métrages Pokémon ont connu un succès notable : par exemple, le film live-action Pokémon : Détective Pikachu (2019) a rapporté 433 millions de dollars de recettes au box-office mondial. De nombreux autres films d’animation (sortis au rythme quasi-annuel) attirent de grosses audiences internationales et renforcent la notoriété de la franchise. À terme, ces médias produisent des revenus supplémentaires (DVD, merchandising thématique, diffusion TV) et justifient la large part de marché captée par Pokémon.

Sur le plan commercial, la marque Pokémon est omniprésente dans le commerce de détail et l’e-commerce. Au Japon, la chaîne de boutiques officielles « Pokémon Center » compte 11 magasins physiques (Tokyo, Osaka, Sapporo, etc.) qui attirent chaque année des millions de visiteurs. Ces points de vente dédiés proposent des produits exclusifs (peluches, vêtements, goodies) et contribuent directement au chiffre d’affaires.

À l’international, des enseignes comme Walmart, Target, Fnac, Micromania et les boutiques Pokémon Center Online assurent la distribution des cartes et produits dérivés. Le commerce en ligne profite également de plateformes spécialisées : par exemple, le site MontDescartes – Cartes Pokémon Japonaises transforme la curiosité des collectionneurs en revenus concrets.

D’autres initiatives récentes renforcent encore l’impact économique. Pour célébrer le 30ᵉ anniversaire de Pokémon, The Pokémon Company a annoncé l’ouverture au printemps 2026 du premier parc à thème Pokémon, « PokéPark Kanto », près de Tokyo. Ce parc grandeur nature promet de faire venir des fans du monde entier, générant de nouveaux flux touristiques et commerciaux. De même, la stratégie ciblant les « kidultes » se matérialise par des partenariats inédits : la collaboration Pokémon × LEGO, prévue pour 2026, vise à séduire les collectionneurs adultes et à diversifier encore les sources de revenus.

Conclusion

En 2025, il ne fait aucun doute que Pokémon reste un phénomène économique hors norme. Chaque segment étudié – jeux vidéo, cartes à jouer, produits dérivés, animation, cinéma, boutiques – se nourrit des autres pour créer une machine économique très structurée. La franchise Pokémon génère des milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, redistribués entre développeurs, fabricants, distributeurs et institutions culturelles.

Pour les entreprises et les boutiques, ce succès continu justifie d’investir toujours plus dans des produits Pokémon exclusifs et dans des expériences nouvelles (événements, parcs à thème, etc.). Les fans comme les investisseurs peuvent donc considérer Pokémon comme un marché stable et florissant. Pour prolonger l’expérience et découvrir les produits qui composent cet empire Pokémon, n’hésitez pas à consulter notre catalogue spécialisé : la boutique MontDescartes – Cartes Pokémon Japonaises propose une large sélection de cartes et articles Pokémon exclusifs. En somme, que l’on soit collectionneur, joueur ou simple curieux, l’ampleur économique de Pokémon est telle que son influence continuera de se faire sentir dans le commerce et le divertissement pour de longues années encore.