Les révélations récentes dévoilées par le média Revue XXI ont plongé la Karmine Corp (KCorp) dans la tourmente : plusieurs anciens collaborateurs accusent Amine « Prime » Mekri, cofondateur emblématique de l’organisation, de « comportements inappropriés ». Ce nouveau chapitre d’une affaire qui dure depuis plus d’un an a poussé Prime à annoncer son retrait temporaire de la KCorp fin novembre 2025. Notre blog Mont des Cartes a suivi de près l’événement – par exemple dans notre rubrique esport où la KCorp est régulièrement citée parmi les piliers de la scène française.
- 7 novembre 2025 : l’enquête de Revue XXI est publiée et révèle des accusations graves contre Prime – salaires impayés, licenciements abusifs et « comportements inappropriés », jusqu’à un « chantage sexuel » allégué par certains témoignages.
- Le même jour : un raz-de-marée de réactions éclate sur les réseaux ; une pétition appelant au départ de Prime est lancée par des supporters choqués.
- Soirée du 7 novembre : Prime publie un communiqué sur ses réseaux sociaux. Il « rejette fermement » les accusations, affirme n’avoir jamais maltraité ses collaborateurs et annonce se mettre en retrait pour « laisser la lumière s’établir ».
- Peu après : la Karmine Corp réagit via un communiqué officiel, prend acte du retrait de Prime, assure son soutien aux potentielles victimes et précise que les personnes visées n’étaient pas des employés du club.
Parcours et rôle de Prime au sein de la KCorp
Amine « Prime » Mekri a cofondé la Karmine Corp avec Kamel « Kameto » Kebir en 2020. Ensemble, ils ont hissé la structure au sommet de l’esport francophone. L’équipe s’est illustrée sur League of Legends, Rocket League et Valorant, remportant plusieurs titres prestigieux dont le LEC 2023 et les championnats européens féminins Game Changers en 2025.
Sous leur gouvernance, la KCorp a su fédérer une immense communauté. Sa « Blue Wall » est aujourd’hui considérée comme l’une des fanbases les plus passionnées d’Europe, un atout qui a permis au club d’attirer de grands sponsors tels que Red Bull et Logitech.
Réactions officielles et mesures prises
Face à la gravité des accusations, les protagonistes ont rapidement communiqué :
- Prime a publié un communiqué affirmant qu’il « découvre les allégations portées contre [lui] » et qu’il prendra « toutes les mesures nécessaires » pour défendre son intégrité. Il réaffirme son soutien à toute démarche visant à protéger d’éventuelles victimes.
- La Karmine Corp a confirmé le retrait de Prime dans un communiqué, indiquant qu’elle « soutient toute initiative visant à faire la lumière sur les faits » tout en précisant ne pas être directement impliquée dans les procédures évoquées.
Réactions de la communauté
La communauté KCorp, habituellement soudée, s’est divisée face à l’affaire. Une pétition a rapidement recueilli plusieurs milliers de signatures pour demander le départ définitif de Prime de la structure. Sur X (Twitter) et Reddit, les débats ont été vifs : certains fans appellent à une refonte complète de la direction, d’autres défendent l’idée d’attendre la fin des enquêtes avant de juger.
De nombreux soutiens se sont tournés vers Kameto, considéré comme l’âme du projet. Son silence initial a été perçu comme une volonté d’apaiser les tensions internes tout en préservant l’image du club.
Impact sur la KCorp et l’esport francophone
Cette affaire survient à un moment crucial pour la KCorp, qui venait de consolider sa présence à l’international. Les conséquences risquent d’être importantes :
- Gouvernance et crédibilité : la direction de la KCorp devra désormais démontrer sa transparence et renforcer la confiance avec ses fans et sponsors. Certains partenaires attendront sans doute les conclusions des enquêtes avant de renouveler leur soutien.
- Image publique : malgré ses succès sportifs, le club doit gérer une crise de réputation qui menace son statut de référence dans l’esport français.
- Effet domino sur la scène esport : cette affaire remet en lumière la nécessité pour les structures d’adopter des chartes éthiques solides et des processus internes de prévention des abus. L’esport français pourrait en sortir plus mûr si les leçons en sont tirées.
Pour approfondir le sujet, découvrez aussi nos articles sur les succès esportifs de la KCorp et sur l’essor de l’esport féminin, deux volets essentiels pour comprendre l’impact de cette organisation dans le paysage compétitif européen.
Sources : Revue XXI, L’Équipe, Team-aAa, communiqués officiels de la KCorp et de Prime, réseaux sociaux.
