PlayStation 6 : état des rumeurs et enjeux
Alors que la PS5 poursuit son succès, la PlayStation 6 fait déjà l’objet de nombreuses spéculations. Sony reste très discret, se contentant de promettre une console à venir « au bon moment » pour l’industrie, et affirmant vouloir coexister avec la PS5 via une stratégie « multi-générationnelle » . En effet, le patron de PlayStation, Hideaki Nishino, a récemment déclaré que la PS6 était « prioritaire dans l’esprit » de Sony tout en assurant que l’intérêt des joueurs pour la PS5 restait très élevé . D’autre part, les documents révélés lors du procès Activision indiquent que Sony ne prévoit pas de lancement avant 2028 au plus tôt . En attendant une annonce officielle, la rumeur continue de bouillonner sur les spécifications, le design et les jeux possibles de la PS6.
Caractéristiques techniques supposées
La plupart des sources s’accordent sur une architecture AMD de dernière génération. La PS6 (nom de code Orion) utiliserait un APU fabriqué en 3 nm, combinant un CPU multi-cœurs Zen 6 et un GPU RDNA 5. Par exemple, Igor’s Lab détaille une puce à 8 cœurs Zen 6 et 40 à 48 unités de calcul RDNA 5 cadencées autour de 3 GHz . La bande passante mémoire serait drastiquement augmentée grâce à de la GDDR7 sur un bus de 160 ou 192 bits (environ 640–768 Go/s) . Ces caractéristiques devraient permettre un rendu graphique jusqu’à trois fois plus rapide que la PS5 actuelle en rastérisation, avec un ray tracing considérablement amélioré (jusqu’à 6 à 10 fois plus performant d’après une estimation) . La console viserait donc le 4K natif (voire 8K) à 60 images/s, avec la possibilité de pousser les 120 fps en utilisant l’IA pour l’upscaling. En effet, on parle d’un moteur d’upscaling nouvelle génération : l’équivalent de PSSR (PlayStation Spectral Super Resolution) 2.0, incluant également de la génération d’images par IA (frame generation) comme chez AMD/NVIDIA . Des algorithmes de type FSR 4 seraient intégrés pour maximiser la fluidité et la qualité visuelle tout en conservant une bonne performance GPU .
- Processeur : APU AMD personnalisé en Zen 6 (8 cœurs) .
- Carte graphique : GPU RDNA 5, 40–48 Compute Units à ~3 GHz .
- Mémoire : GDDR7 cadencée ~32 GT/s, bus 160/192-bit (bande passante ~640–768 Go/s) .
- Stockage : SSD NVMe (au moins 1 To) pour des chargements ultra-rapides .
- Ray tracing : natif, boosté par le passage à RDNA 5 et aux techniques d’IA .
- Résolution/Fréquence : ciblage 4K/60–120fps, sortie vidéo 8K possible (HDMI 2.2 supporté jusqu’à 10K/120Hz) .
- Connectivité : Wi-Fi dernier cri (au moins Wi-Fi 7), Bluetooth à jour, USB 4 (y compris USB-C vidéo) et Ethernet multi-gigabit .
- Consommation/Refroidissement : TBP ~160W, avec système de refroidissement optimisé pour limiter bruit et volume .
On note également que la PS6 inclurait plus de capacités d’intelligence artificielle. Outre l’upscaling, les fuites suggèrent que RDNA 5 a été conçu pour accélérer certaines tâches IA, comme le machine learning dans les jeux (NPC plus intelligents, génération procédurale, etc.). AMD travaille d’ailleurs en partenariat avec Sony sur une architecture adaptée au ML . Au final, la PS6 devrait doubler ou tripler la puissance GPU de la PS5 tout en améliorant fortement l’efficacité énergétique . La nécessité de gérer de telles performances pousse aussi Sony vers un design interne mixant chiplets (puisque le procédé 3 nm le permet) afin d’optimiser le rendement coût/perf .
Design potentiel de la console
Le look de la PS6 demeure hypothétique, mais les tendances laissent penser à un boîtier plus sobre et modulaire que celui de la PS5. Sony pourrait adopter un design « plus carré, moins excentrique » que la PS5 actuelle , privilégiant la fonction à la forme. Les rumeurs suggèrent que la console pourrait être plus compacte et plus légère, avec des flux d’air soigneusement étudiés pour dissiper la chaleur sans produire de bruit excessif . L’idée est de réduire le volume et le coût : selon le site LesAventuresLudiques, Sony viserait un design « minimaliste » permettant d’économiser de l’espace d’expédition tout en maintenant de gros composants internes . Ce boîtier simplifié irait de pair avec un système de refroidissement avancé, combinant caloducs, ventilateurs optimisés et peut-être la continue utilisation de pate thermique liquide, pour contenir les 160W de TBP prévus .
Un autre point chaud est la question du lecteur optique. Les fuites évoquent une possible console 100 % digitale, ou au moins la proposition de deux versions (avec ou sans lecteur), sur le modèle de la PS5 Slim/Pro. Certaines sources penchent pour un lecteur externe amovible (héritage du concept PS5) , tandis que d’autres notent le désintérêt grandissant pour le physique. Les chiffres officiels confirment cette tendance : Sony indique dans son rapport 2025 que les ventes de jeux physiques ne représentent plus que 3 % du CA de la division gaming (contre 6 % en 2020) . Cela renforce l’idée que Sony pourrait proposer principalement des versions dématérialisées de la PS6, ou tout du moins offrir un modèle sans lecteur à prix réduit. Dans tous les cas, il est probable qu’une option disc/digital coexiste, de façon à rassurer les joueurs disposant d’une collection physique tout en ménageant ceux qui ne veulent que du numérique.
Rumeurs autour de la manette
La DualSense actuelle a élevé le niveau de retour haptique ; la manette de la PS6 pourrait introduire des nouveautés tout aussi surprenantes. Outre une simple itération logicielle, plusieurs brevets suggèrent des fonctionnalités inédites. Un brevet Sony déposé en 2024 dévoile des poignées avec des zones chauffantes et refroidissantes, permettant de moduler la température pour un meilleur confort (mains chaudes restent sèches, mains froides gagnent en souplesse) . Ce brevet mentionne aussi des modules externes compatibles : mini-joystick détachable, volant, télécommande, etc., illustrant l’idée d’un écosystème de manettes modulaires .
Parallèlement, une image conceptuelle diffusée sur le site Gameblog montre un concept futuriste de manette PS6 sans boutons physiques sur les poignées . Sur ce visuel spéculatif, de larges surfaces tactiles remplacent les boutons classiques et un grand cercle transparent au centre (peut-être un écran) afficherait des informations. Si ce design reste très expérimental et contesté, il indique une exploration des interfaces tactiles pour la prochaine génération.
D’autres dépôts de brevets sont encore plus exotiques. Notebookcheck rapporte un concept de manette « grille » pliable, composée de nombreux « nœuds vibrants » indépendants . Chaque nœud peut s’animer différemment, simulant des actions telles que la traction ou la torsion d’un objet en jeu . Imaginez, par exemple, ressentir physiquement la résistance quand on enroule ou déchire virtuellement quelque chose. Ce brevet envisage également une couche textile couvrant le tout pour le confort. Bien que ce type de design ne soit pas garanti pour la commercialisation, il montre l’étendue de l’innovation explorée.
Dans un registre plus concret, on attend que Sony affine le DualSense actuel : une DualSense 2.0 avec des moteurs haptiques plus précis, des gâchettes adaptatives encore plus réactives, une meilleure autonomie, etc. La prise en charge du futur PlayStation VR (comme un éventuel PSVR3) imposera aussi que la manette soit compatible avec la RV de nouvelle génération (capteurs améliorés, tracking plus fin). Aucun schéma officiel n’existe, mais une chose est sûre : la PS6 devrait profiter d’une manette améliorée en tout sens .
Jeux pressentis au lancement
Le catalogue de lancement de la PS6 reste inconnu, mais plusieurs indices laissent entrevoir des candidats possibles. Sony multiplie les projets chez ses studios first-party pour préparer la prochaine génération. Par exemple, Firesprite (studio récemment acquis par Sony) recrute intensivement pour un jeu « ambitieux » visiblement prévu pour la prochaine console . Les termes employés (média narrative, immersion, choix affectant l’histoire) ont fait penser à un éventuel *Until Dawn 2* ou même un reboot de *Siren* , titres d’horreur interactifs chers à Sony. Cela suggère qu’un gros titre narratif exclusif PlayStation pourrait accompagner la PS6.
D’autres franchises majeures de PlayStation devraient également se poursuivre. On s’attend à ce qu’après *God of War Ragnarök*, Santa Monica Studio annonce une suite ou un nouveau God of War sur la PS6. De même, Guerrilla Games travaille sûrement sur *Horizon* 3 (ou spin-off). Sucker Punch pourrait plancher sur un *Ghost of Tsushima 2*. Insomniac Games a confirmé *Marvel’s Wolverine* (le jeu est prévu en 2026 sur PS5) et un possible *Spider-Man 3* ; il est probable que ces titres puissent se retrouver en fenêtre de lancement ou juste après la PS6. Un leak de Fandomwire suggère d’ailleurs que les deux franchises les plus attendues – *Marvel's Wolverine* d’Insomniac et le mystérieux projet *Intergalactic* de Naughty Dog (potentiellement *The Last of Us 3*) – pourraient être repoussées jusqu’au lancement de la PS6 . En résumé, le lancement de la PS6 pourrait s’accompagner de jeux AAAs déjà en cours de développement, combinant nouvelles licences et suites de licences fortes de PlayStation.
Rétrocompatibilité
La rétrocompatibilité devrait être un pilier de la PS6. Sony a fait le choix d’une architecture AMD x86 commune à ses dernières consoles, ce qui rend la prise en charge des jeux PS5 et PS4 quasi certaine. En pratique, toutes les sources s’accordent : la PS6 devrait pouvoir lancer « nativement » la quasi-totalité des jeux PS5 et PS4 . Creative Bloq confirme même que l’on s’attend à ce que la console « prenne en charge les jeux PS5 et PS4 dès le premier jour » . Le but est d’offrir une bibliothèque complète dès le départ, rendant l’upgrade moins douloureuse pour les joueurs. En revanche, la rétrocompatibilité avec les générations antérieures (PS3, PSVita, etc.) est moins claire : ces consoles utilisent des architectures très différentes (Cell, ARM) et nécessitent souvent des émulations dédiées. Pour l’instant, l’accent est sur la compatibilité avec la génération courante (PS4/PS5), ce qui reste déjà un argument majeur.
Date de sortie et tarif envisagé
La fenêtre de lancement probable de la PS6 est estimée vers fin 2027 / début 2028. Ceci s’aligne sur le cycle d’environ 7–8 ans entre générations majeures (la PS5 étant sortie en 2020 ). Selon les leaks, la production en volume commencerait aux environs de mi-2027 pour une sortie à l’automne 2027 ou au début de 2028 . Certains insiders plus prudents (par exemple @DetectiveSeeds sur Twitter) parient néanmoins sur un report jusqu’en 2029, estimant que Sony prolongerait le cycle de la PS5 Pro d’ici là . Quoi qu’il en soit, Sony a officiellement indiqué ne rien vouloir précipiter : les documents du procès Microsoft font mention de « pas de PS6 avant au moins 2028 » .
Quant au prix, plusieurs hypothèses circulent. Des indices parlent d’une stratégie agressive sur le tarif. Par exemple, selon la chaîne Moore’s Law Is Dead (reprise par JournalDuGeek), le prix de lancement de la PS6 resterait inférieur à celui de la PS5 Pro – donc a priori en dessous de ~800€ . D’autres sources avancent que la version de base pourrait être proposée autour de 499$ (soit approximativement 500€), ce qui serait plus bas que le lancement de la PS5 (499$) pour mieux stimuler les ventes initiales . Il est probable qu’il y aura plusieurs variantes : une version numérique (sans lecteur) moins chère, et une version avec lecteur optique légèrement plus onéreuse. Le lecteur, s’il est finalement optionnel ou absent, permettrait de baisser encore le prix ou de proposer une modularité (achat ultérieur du lecteur) . Enfin, la console portable PS6 « Canis » serait ciblée vers 499,99$ elle aussi , rivalisant ainsi frontalement avec la Nintendo Switch 2 en termes de tarifs.
Brevets et inventions iconoclastes
Les brevets déposés par Sony offrent un aperçu de certaines directions exploratoires pour la PS6 et ses accessoires. On a déjà évoqué plusieurs brevets de manette (zones thermiques, grilles vibrantes). Au-delà, Sony a protégé de nombreux concepts divers. Par exemple, certains brevets déposés (notamment en 2024) portent sur des interfaces de réalité virtuelle (nouveau casque, capteurs biométriques), sur des méthodes de refroidissement innovantes, ou même sur des systèmes d’alimentation alternativess (biométrie, etc.). D’autres brevets, révélés par exemple sur Mashdigi, décrivent des « cartouches » physiques pour stocker des jeux sur console de salon , ou des devkits en format carte PCIe . Bien que ces dépôts ne soient pas explicitement liés à la PS6, ils montrent l’intérêt de Sony pour des solutions matérielles variées. En pratique, cela alimente la spéculation : tous ces brevets (patchs de refroidissement, matériaux spéciaux, connectiques alternatives) pourraient un jour se retrouver dans un produit grand public, ou au contraire rester des expérimentations internes. Il faut donc prendre ces indications avec précaution, en retenant surtout leur esprit innovant.
Concurrence (Xbox « Series 7 » et Switch 2)
La PS6 arrivera dans un contexte de compétition intense. Microsoft prépare de son côté la nouvelle Xbox (surnommée par certains « Project Leda/Magnus »), qui devrait elle aussi utiliser un APU AMD Zen 6/RDNA 5. Un leak technique mentionne même un APU AMD à 11 cœurs (3 Zen 6 « rapides » + 8 Zen 6c « efficaces ») avec un bus mémoire 384 bits , ce qui serait le successeur logique du Xbox Series X. Si cette rumeur s’avère, Xbox et PlayStation partageront des composantes très similaires, et le match se jouera sur les jeux exclusifs et l’écosystème. Sony devra donc s’appuyer sur ses franchises fortes et sur la puissance brute pour conserver l’avantage.
Du côté de Nintendo, la Switch 2 est sortie en 2025 et domine déjà le marché portable. La PS6 pourrait contrer cette percée avec sa propre solution nomade. Plusieurs rapports évoquent une déclinaison hybride

